Les panneaux biodiversité : le platane

Le platane résiste particulièrement bien à la pollution.

Arbre des parcs et des avenues par excellence, c’est à Londres que le platane fut d’abord planté abondamment. Son aspect majestueux et ses grandes feuilles en firent le symbole idéal d’un empire en plein essor. Au XIXème siècle, il fut donc planté dans tout Londres pour compléter les imposantes places et artères de la ville.

En ces temps de révolution industrielle, les usines de la ville couvraient Londres d’une suie noire, à laquelle peu d’espèces auraient aisément survécu. Mais le platane de nos avenues possède plusieurs cordes à son arc (de résilience). 

Tout d’abord, le platane se distingue par son écorce. Durant la croissance celle-ci se détache en plaques, ce qui lui donne son aspect typique, rappelant le camouflage militaire. Comme la plupart des arbres, l’écorce du platane est parsemée de pores minuscules, appelés lenticelles, qui permettent les échanges gazeux. Lorsqu’ils se bouchent, l’arbre en souffre. Par cette manœuvre, le platane se débarrasse donc au passage d’une couche de crasse, laissant ainsi ses lenticelles respirer.  Nul doute que cette capacité se sera révélée bien utile en plein smog londonien !

De plus, il est un bon exemple d’hétérosis, c’est à dire une vigueur améliorée d’une espèce obtenue par hybridation. En effet, comme nous l’indique le « x » dans son nom, le platane commun est une espèce hybride, fruit du croisement de deux autres espèces de platane. Leur rejeton a hérité d’une force et d’une vitalité accrue, ce qui l’aura aidé à traverser les siècles au cœur de nos villes.

On reconnaît assez facilement le platane à son écorce qui se désquame, mais également à ses grandes feuilles palmées rappelant celles de l’érable.