C’est pas demain la veille – 16/05/2024

Toutes les deux semaines, nous vous proposons un tour d’horizon des thématiques en rapport avec les activités de l’institut T.URN. Au programme cette semaine : le changement de comportement des plantes lié à l’effondrement des populations d’insectes, les batteries au sodium, les banques et le financement des énergies fossiles, les écarts entre les établissements de l’enseignement supérieur, la hausse de la sinistralité conduisant à l’inassurabilité de milliers de communes françaises, l’infographie de la semaine ainsi que l’outil de la semaine. Bonne lecture !

BIODIVERSITE

Un article publié dans The Conversation intitulé “Les fleurs laissent tomber les insectes pollinisateurs” s’intéresse aux impacts de l’effondrement des populations d’insectes sur la pollinisation des fleurs. Voilà ce qu’il faut en retenir.

  • Comment font les fleurs pour se reproduire lorsqu’elles sont moins visitées par les insectes ?
  • Face à la baisse du nombre d’individus d’insectes pollinisateurs, les fleurs rétrécissent et la quantité de nectar qu’elles produisent diminue également. Ces conclusions ont été permises par l’utilisation de la méthode appelée « écologie de la résurrection ».
  • Les plantes messicoles jouent un rôle important dans les services de pollinisation en attirant les insectes pollinisateurs et en leur offrant une ressource diversifiée. Le déclin de l’attractivité des messicoles pourrait diminuer l’attraction des pollinisateurs, pourtant nécessaires aux bons rendements de 75 % des cultures agricoles.
  • Cette étude a en effet mis en évidence un cercle vicieux : une réduction de la production de nectar par les plantes signifie moins de nourriture pour les insectes, ce qui peut à son tour contribuer à menacer les populations de pollinisateurs.

ENERGIE

Quel avenir pour les batteries ? C’est la question que pose un article du média Futura-Sciences. Et un élément est expliqué en détail dans ce papier : les batteries au sodium. Voilà ce qu’il faut en retenir.

  • Les batteries en sodium pourraient représenter une “technologie de rupture” dans l’électrification de la mobilité et de l’industrie. 
  • Ces batteries sont plus rapides à charger et plus puissantes que les batteries traditionnelles en lithium-ion. Ininflammables, supportant jusqu’à 50 000 cycles de charge (10 fois plus que les batteries actuelles), elles ont aussi un impact environnemental – à priori – moindre car elles ne contiennent ni cobalt, ni cuivre ou nickel. Composé d’électrolyte de sodium, ce dernier est plus abondant, moins cher et son extraction serait plus “simple” que celle du lithium.
  • Une start-up américaine, Natron Energy, a ouvert sa première usine dédiée à cette production spécifique. Objectif : produire l’équivalent de 600 mégawatts par an de batteries.

CHANGEMENT CLIMATIQUE

Un nouveau rapport sur le financement des énergies fossiles est sorti dernièrement : “Banking on climate chaos – fossil fuel finance report 2024”. Voici ce qu’il faut en retenir.

  • Depuis l’Accord de Paris sur le climat fin 2015, environ 7 000 milliards de dollars ont été attribués aux énergies fossiles par l’intermédiaire de 60 banques.

  • Rien qu’en 2023, année la plus chaude jamais enregistrée rappelons-le, 700 milliards de dollars ont été “injectés” par les grandes institutions bancaires dans ce secteur.
  • Concernant le classement des banques qui financent le plus de projets fossiles, JP Morgan Chase & Co. est sur le première marche du podium.
  • Côté banques françaises, entre 2021 et 2023, ces dernières ont participé au financement de projets d’extraction à hauteur de 67 milliards de dollars.

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

Quels sont les établissements les mieux dotés et dont la pédagogie est, sur le papier, la plus efficace ? Et pour quelles raisons ? Un article du Monde titré “Les étudiants les plus favorisés socialement se retrouvent dans les établissements les mieux financés et dotés pédagogiquement” nous donne plus de clés pour comprendre les inégalités entre établissements et le coût de l’enseignement supérieur. Voici ce qu’il faut en retenir.

  • Un décalage : la Sorbonne Université dispose de 14 500 euros de ressources par étudiant, contre 5 400 euros à Rennes-II. Concernant les personnels titulaires, l’université de Toulouse Jean-Jaurès compte plus de 77 % de titulaires parmi ses personnels contre 55% à Strasbourg.
  • Historiquement, l’homogénéité du système universitaire français reposait sur un financement équilibré permettant de dispenser un enseignement dont “les conditions d’études étaient similaires partout” avec un corps enseignant ayant les mêmes conditions d’exercice quel que soit le lieu. Cette homogénéité du système universitaire a été effective jusque dans les années 1980 constate Emmanuelle Picard (spécialiste de l’histoire de l’enseignement supérieur). Moment à partir duquel les établissements ont été mis en concurrence les uns avec les autres.
  • Ce modèle est contraire à d’autres en Europe, comme en Grande-Bretagne, où la hiérarchisation des établissements du supérieur est ancrée dans le système de la couronne britannique.

TERRITOIRES

Comment continuer à faire assurer les communes dont la sinistralité augmente avec le changement climatique ? C’est l’un des sujets présenté par un article de Ouest-France titré “Hausse de 400%, résiliations unilatérales : en Vendée, des communes n’arrivent plus à s’assurer”. Voilà ce qu’il faut en retenir.

  • De plus en plus de communes sont concernées en Vendée : la hausse des cotisations liées à l’augmentation des occurrences de catastrophes naturelles conduit certaines villes et collectivités à ne plus avoir d’assureurs.
  • La Guérinière sur l’île de Noirmoutier ou encore les Sables-d’Olonne sont des exemples représentatifs de cette tendance.
  • En France, plus de 1 500 communes sont dans la même situation. Incapables de trouver assureurs qui accepteraient de se porter garant d’infrastructures de plus en plus menacées par des sinistres de plus en plus fréquents.

L'INFOGRAPHIE DE LA SEMAINE

Il s’agit d’une carte faisant état de la pollution des eaux souterraines en France. Il est également possible de voir à quoi est due cette pollution par le biais d’une plateforme interactive. A retrouver sur le site du Monde. 

L'OUTIL DE LA SEMAINE

La plateforme Global Forest Watch propose des cartes interactives qui fournissent des informations sur la surveillance forestière dans le monde. Parmi les informations que l’on peut faire ressortir, on peut entre autres mentionner : l’évolution des forêts (incendies, déforestation, etc.), le taux d’occupation des sols, l’utilisation des terres, ou encore le climat.

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