Toutes les deux semaines, nous vous proposons un tour d’horizon des thématiques en rapport avec les activités de l’institut T.URN. Au programme cette semaine : un million d’arbres plantés à Lille, l’enseignement supérieur français qui continue d’être prisé par les étudiants internationaux, un possible “pic” de l’usage de la ressource en eau, la saison des feux de forêts qui démarre sur les chapeaux de roue au Canada et l’objectif zéro émission nette du parc automobile décrié par la Commission Européenne. Pour consulter l’article associé à chaque nouvelle, il vous faudra cliquer sur la photo associée. Bonne lecture !
- Le 14 avril dernier, le projet “Métropole turquoise” a été adopté lors du conseil de la Métropole Européenne Lilloise (MEL) ;
- Ce déploiement – prévu sur la période 2024-2035 – consistera en la plantation d’un million d’arbre. Coût de cette campagne de renforcement de la biodiversité : 250 millions d’euros ;
- Cette stratégie nommée “nature et eau” vise à préserver et développer les espaces naturels et la ressource en eau sur ce territoire ;
- La stratégie de la métropole vise à proposer et mettre en place des mesures concrètes en termes d’adaptation au changement climatique et à préserver le quotidien des habitants. Tout ceci en vue d’atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
- Les établissements de l’enseignement supérieur français sont toujours autant plébiscités. C’est le message clé du dernier document produit par France Campus sur la mobilité étudiante ;
- 412 087 étudiants internationaux étaient inscrits dans des établissements de l’ESR français dont 64% à l’université ;
- Face à ces chiffres, on peut être amenés à penser que l’objectif des 500 000 étudiants internationaux inscrits à l’horizon 2027 sera probablement atteint avant la date butoire ;
- La France est classée 6ème au classement des pays d’accueil des étudiants en mobilité internationale ;
- L’augmentation de la fréquentation des établissements français est un symbole : la notoriété et la fiabilité de notre système d’enseignement ne sont absolument pas à remettre en cause.
EAU
- Une étude publiée dans la revue Nature s’est intéressée aux limites de l’extraction de l’eau à travers le globe ;
- Les chercheurs se sont appuyés sur des échantillons issus de 235 bassins hydrographiques et ont produit environ 900 scénarios simulant les changements globaux futurs au cours de notre siècle ;
- Dans la quasi-totalité des scénarios (98%), les prélèvements d’eaux souterraines “non renouvelables” connaitraient des situations de “pic” (peak-and-decline) vers 2050 suivi d’un déclin jusqu’à 2100 ;
- Les zones les plus à risque de connaitre ce phénomène sont situées dans des régions où l’extraction est la plus forte (Etats-Unis, Inde, Chine, etc.) ;
- Cette raréfaction des eaux souterraines entrainera probablement une hausse des coûts de la ressource en eau mais aussi de la production alimentaire ;
- La satisfaction de la demande mondiale en eau s’en trouvera probablement fragilisée surtout dans les régions du monde dépendante en grande partie des eaux souterraines.
CHANGEMENT CLIMATIQUE
- La période hivernale fut particulièrement pauvre en précipitations au Canada. Ce déficit fait craindre une nouvelle saison estivale de tous les risques sur le sujet des incendies ;
- Plusieurs feux de forêts ont déjà été recensés ces dernières semaines, probablement amplifiés par le phénomène climatique El Nino ;
- Les incendies “hors de contrôle” sont de plus en plus nombreux avec les années, à l’image de celui qui s’est manifesté à Williams Lake en Colombie-Britannique. Plus de 110 feux sont actifs dans cette province, dont certains jamais éteins depuis l’an passé. Pour l’Alberta, on en comptabilise plus de 60 dont une trentaine datant de 2023 ;
- 2023 justement fut l’année la plus prolifique de l’histoire en termes de feux de forêt recensés dans le pays, avec plus de 18 millions d’hectares partis en fumée ayant causé le déplacement de presque 250 000 personnes.
TRANSPORTS
- L’Union Européenne parviendra t-elle à respecter ses engagements concernant l’évolution du parc automobile neuf d’ici 2050 (à savoir, atteindre le “zéro émission nette”) ? L’affaire est plutôt mal embarquée selon la Cour des comptes européenne ;
- A propos de la diminution des émissions de GES des voitures thermiques, ces dernières “émettent toujours la même quantité de CO2 qu’il y a 12 ans” selon Nikolaos Milionis (un des auteurs du rapport) ;
- Les incertitudes planent aussi sur les “carburants de synthèse”, puisqu’aucune feuille de route concernant leur production, leur quantité et leur coût n’a été définie ;
- Enfin, troisième motif de crainte : les véhicules électriques. Entre extrême dépendance à l’international pour les matières premières et la faible quantité de sites de production implantés en Europe.. les motifs d’inquiétude sont – là-aussi – pluriels.