Mise en place d’une gestion différenciée des espaces verts et abandon des produits phytosanitaires
Depuis 2013, l’Université de Rouen-Normandie a mis en œuvre une gestion différenciée de ses espaces verts en y intégrant une démarche « zéro phyto ». Cette nouvelle gestion a pour objectif de favoriser la biodiversité végétale et animale mais également de contribuer à la protection de la ressource en eau et de la santé des membres de la communauté universitaire.
Les pratiques liées à la gestion différenciée et l’abandon de l’utilisation des herbicides font inévitablement évoluer l’aspect des espaces verts en laissant s’exprimer des espèces végétales cataloguées comme « mauvaises herbes ». En effet, l’établissement est passé de 100% d’espaces tondus de façon tout à fait conventionnelle à 40%. Le reste étant géré en prairies fauchées deux fois par an.
Le regard de chacun a ainsi dû s’adapter et évoluer pour aujourd’hui tolérer davantage l’herbe qui pousse sur les parkings et en bordure de quelques voiries. La peur de la prolifération de plantes telles que les chardons a également dû être apprivoisée avec beaucoup de pédagogie et d’information.
Deux panneaux pédagogiques sont implantés sur le campus afin d’expliquer à la communauté universitaire l’intérêt de la démarche et les aider à identifier des espèces qualifiées de « banales » telles que la grande marguerite, la véronique petit-chêne ou encore quelques orchidées qui, à cause d’une pression d’entretien trop forte, ne parvenaient pas jusqu’alors à se développer.
Les pratiques liées à la gestion différenciée et l’abandon de l’utilisation des herbicides font inévitablement évoluer l’aspect des espaces verts en laissant s’exprimer des espèces végétales cataloguées comme « mauvaises herbes ». En effet, l’établissement est passé de 100% d’espaces tondus de façon tout à fait conventionnelle à 40%. Le reste étant géré en prairies fauchées deux fois par an.
Le regard de chacun a ainsi dû s’adapter et évoluer pour aujourd’hui tolérer davantage l’herbe qui pousse sur les parkings et en bordure de quelques voiries. La peur de la prolifération de plantes telles que les chardons a également dû être apprivoisée avec beaucoup de pédagogie et d’information.
Deux panneaux pédagogiques sont implantés sur le campus afin d’expliquer à la communauté universitaire l’intérêt de la démarche et les aider à identifier des espèces qualifiées de « banales » telles que la grande marguerite, la véronique petit-chêne ou encore quelques orchidées qui, à cause d’une pression d’entretien trop forte, ne parvenaient pas jusqu’alors à se développer.
Un suivi scientifique des espaces verts
Un suivi scientifique annuel a été réalisé de 2013 à 2018 par des étudiants en sciences de l’environnement. Le protocole a été élaboré par les chercheurs en écologie du laboratoire ECODIV et a permis de démontrer que la mise en place de la gestion différenciée et l’abandon des produits phytosanitaires étaient favorables à la biodiversité végétale et vraisemblablement animale.
Si les résultats du suivi montrent un impact favorable sur la biodiversité, il n’en reste pas moins que le rapport à la nature reste encore difficile pour un grand nombre de personnes (étudiants et personnels) pour qui l’herbe qui pousse reste synonyme d’abandon et d’entretien défaillant des espaces verts.
Le suivi scientifique des populations herbacées est complété à partir de 2017 par un suivi de l’entomofaune (orthoptères et hyménoptères principalement).
En complément de cette démarche, une étude ornithologique a également été menée avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux sur les campus universitaires à la fin de l’année 2019. Cette étude a pour objectif l’implantation de plusieurs dizaines de nichoirs et de mangeoires sur l’ensemble des sites universitaires.